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En préambule, nous souhaitons un bon anniversaire à Théo qui fête ses 20
ans ce 29 février.

Théo, qui a rejoint le RCRG à l'orée de la saison en cours, a la
particularité d'y avoir déjà évolué, c'était en 2016/2017, il était
alors U13. Il nous relate ici son parcours singulier jusqu'à la blessure
survenue lors du dernier match avant la trêve, en décembre dernier :

Théo Tourtier, né le 29 février 2004, dernier d’une fratrie de 4.

« Depuis mon plus jeune âge je joue au football, tout d’abord dans le club de ma commune (A.S.I. Moutiers) puis, ensuite, en entente avec Domalain.

Collégien à St Joseph (La Guerche de Bretagne), je m’inscris à la section foot et rejoins le RCRG en U13 (2016 /2017). Je progresse énormément avec Yannick Courteille lors des séances du mercredi et le samedi avec Yves Téhard et Philippe Ferré, éducateurs. Nous avons une équipe très compétitive en championnat et, en coupe, nous atteignons la finale régionale.

C’est lors de cette journée que Matthieu Lescornet (responsable recrutement de la pré-formation du SRFC) prend contact avec moi et mes parents. Il me propose de participer au tournoi mondial de Plomelin où nous atteignons la finale contre l’olympique Lyonnais. Satisfait de mon tournoi, le coach rennais des U13 me propose de participer à quelques séances à la Piverdière. Ces entraînements se passent plutôt bien puisque le club me propose de le rejoindre l’année suivante et, par la même occasion, d’intégrer le collège partenaire du club. J’accepte de signer mais préfère rester dans mon collège d’origine.

Pendant 2 années mes parents ont fait le trajet pour Rennes les mercredis, le reste de la semaine je m’entraînais avec la section foot du collège et le vendredi soir avec le RCRG. Le samedi je rejoignais le stade Rennais pour les matchs. Après le collège, je rejoins le lycée Bréquigny pour concilier études (orientation bac scientifique) et ma passion foot. Le lycée étant partenaire du Stade Rennais, je peux m’entraîner quotidiennement avec eux. Ces années sont fructueuses, je progresse, j’ai la chance de jouer contre de grands clubs (Liverpool, PSG, OL, Juventus de Turin... et tous les clubs français) et d’évoluer avec de grands joueurs (Mathys Tel, Lesley Ugochukwu, Désiré Doué, Léo Rouillé, Djaoui Cissé et plein d’autres encore).

À partir de 17 ans, nous commençons à intégrer le monde des seniors. Nous nous entraînons avec la réserve et à ce moment je m’aperçois que c’est un autre monde (plus physique, plus rapide…). C’est plus compliqué mais je persévère et ma détermination et mon mental me permettent de résister. Je joue le week-end dans ma catégorie d’âge. Lorsque tu es au stade Rennais et que tu joues dans ta catégorie, ce n’est généralement pas bon signe, mais bon il y a pire, un grand nombre des joueurs ne jouent plus le week-end.

Arrive le COVID 19 et l’interruption des compétitions, nous nous entraînons de moins en moins jusqu’à arrêt total. A cette même période, il y a un changement de direction au centre de formation, un entretien a lieu avec mes parents et moi-même pour un bilan de fin de saison. Après 2H00 d’échanges la conclusion est la suivante : je ne serai pas prolongé. Le motif invoqué : je suis trop petit et trop frêle pour le monde senior, en clair je n’ai pas « le profil » même si je suis le meilleur au mérite ! Ce discours quelque peu contradictoire me laisse un goût d’amertume ! Lorsque le directeur du centre te fait l’annonce devant tes parents, tu réalises que c’est réellement terminé et tu te dis « pourquoi ne me suis-je pas entraîné plus encore afin de poursuivre au haut niveau ? »

Cette année-là, nous étions 24 joueurs à devoir quitter le club. Les autres clubs professionnels et semi-pro reçoivent la liste de ces 24 ex joueurs du stade rennais. Quelques semaines plus tard, je reçois quelques appels de clubs pour effectuer des essais. Le premier a lieu au Havre et s’avère non concluant. Plusieurs clubs amateurs me contactent également (Rennes T.A. – C.P.B. Bréquigny – A.S.Vitré - Saint-Brieuc…). Un club de deuxième division espagnole me contacte (Léganes) et me propose d’aller m’entraîner pendant une semaine là-bas. En Espagne, la taille n’est pas un problème contrairement à la France. Je m’engage à faire l’essai. La semaine se passe bien et on me propose d’intégrer le club mais dans la catégorie « jeune » dans un premier temps. Je ne choisis pas cette option qui m’obligeait à partir loin de chez moi sans aucune garantie et sans formation scolaire. Peu après, je reçois un message du coach des U19 du Stade Lavallois qui me propose d’intégrer le club.

 

En parallèle, je souhaite poursuivre mes études, or à Laval il n’y a pas de fac de sports. Je ne donne pas suite et m’oriente vers le Stade Briochin qui me propose un projet qui me correspond :  je vais pouvoir allier le foot et mes études en STAPS. L’année se passe plutôt bien, nous arrivons en huitièmes de finale de la coupe Gambardella et terminons à la deuxièmeplace du championnat R1. J’effectue les entraînements avec les seniors N3 et joue le week-end dans ma catégorie d’âge.

À l’issue de la saison, le coach me propose de rester une saison supplémentaire pour pouvoir prétendre jouer en N3. Cependant, à Saint-Brieuc, hors football je n’ai pas beaucoup d’amis. J’ai envie de me rapprocher de chez moi et je décide de rentrer pour rejoindre l’ASV (Groupe R1). Après deux mois au sein du club, ne prenant pas de plaisir, j’ai envie de faire une pause. Un nouveau club vient de se créer à Moutiers, dans lequel évoluent quelques copains, cela me donne l’envie de les retrouver pour retrouver la notion de plaisir entres potes. Je la retrouve avec des amis qui sont aussi de bons joueurs mais la compétition à un plus haut niveau me manque. Après plusieurs échanges téléphoniques avec Philippe Ferré (mon ancien coach U13 au RCRG) et Erwan Danilo, ceux-ci me convainquent d’intégrer le RCRG qui me fera progresser et retrouver un niveau de compétition performant.

Me voilà de retour au RCRG, avec des joueurs de très bon niveau. Après une année plaisir pour moi, je m’aperçois qu’il va falloir un peu de temps avant de retrouver mon niveau d’avant.

Après une prépa plutôt intense, je reprends goût à jouer au foot avec un très bon entourage (coachs, kiné), de bonnes conditions sportives, une bonne ambiance et une concurrence saine. Les matchs s’enchaînent, je sens que je ne suis pas encore au top de ma forme et de mon niveau mais mes performances évoluent crescendo. Je joue en prenant plaisir durant les matchs jusqu’à celui contre Billé avant la trêve hivernale où je reviens après 2 semaines d’arrêt maladie. L’effectif étant limité ce jour-là, je suis convoqué et commence titulaire avec une première période médiocre pour moi. Je sors à la mi-temps et rentre de nouveau à 15 min de la fin du match que nous étions en train de perdre. Cinq minutes avant la fin, sur une action banale, en fin de course, le ballon sort en touche, j’essaie de l’intercepter avant qu’il sorte et sur le dernier appui mon genou se dérobe. Je ressens comme une énorme décharge... Match à oublier :  défaite et, surtout, blessure.

Après plusieurs examens (radio, IRM), le diagnostic est incertain, je suis dans le doute. Suivant l’avis du kiné, je prends rendez-vous avec un chirurgien qui diagnostique aussitôt une rupture totale des ligaments croisés, le LCA. Une intervention est nécessaire, elle est fixée au 19 Mars. Suite à un désistement elle est avancée au 7 février. Dès le lendemain je commençais la rééducation avec les kinés du club. Les séances s’enchaînent semaine après semaine, l’évolution est favorable. J’attends avec impatience de pouvoir reprendre la course et revenir sur les terrains de foot, plus en forme que jamais ».

Théo.

De nouveau nous disons bon anniversaire à Théo en même temps que nous lui souhaitons un prompt rétablissement.


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