La Guerche, en route pour l’exploit

Coupe de France (8e tour). Rannée-La Guerche (DSE) - Blois (CFA2). Le RCRG a rendez-vous avec son histoire. Face à Blois, c’est un ticket pour les 32es de finale qui se joue.

Un vendredi soir à la frontière de l’hiver. Terrain synthétique de La Guerche-deBretagne. Dernier galop d’essai avant le match de Coupe de France face à Blois. Christophe Gadby replace, ajuste, délivre les bons… et les mauvais points. Chaque détail compte avant cet événement qui résonne au-delà des frontières guerchaises. Dernier exercice collectif. Puis séance de penalties.« Par tradition » , sourit l’entraîneur.« Cela met les joueurs dans les conditions. Elle servira peut-être » .Les fortunes sont diverses, certains étant plus précis que d’autres. 20 h 45, fin de l’entraînement. Le coach guerchais invite ses joueurs pour un dernier brief dans les alcôves d’un des quatre points de corner.

Sollicitations médiatiques

Dernier discours in extenso .« La saison ne s’arrête pas dimanche. C’est un match à jouer. C’est un match à gagner. J’espère qu’au bout il y aura quelque chose de magique. Depuis le début de saison, nous avons parfois été minables, parfois laborieux, parfois très bons. Je sais que dimanche, tous ceux qui seront sur et en dehors du terrain voudront la victoire. J’ai pu observer Blois. Ils nous prennent au sérieux. Le coach est venu nous voir. Ils ont pris beaucoup de renseignements. Pas comme Vertou qui nous a pris pour des branques (sic).Ils ont eu ce qu’ils méritaient. Il faut savoir rester humbles et sérieux. Nous avons tous envie d’aller le plus loin. C’est le terrain qui le décidera » . Dernier mot. Dernière consigne avant de se retrouver ce dimanche à 12 h 15. Les joueurs se plient ensuite de bonne grâce à l’exercice médiatique. Sur ce dernier entraînement, un grand quotidien sportif avait dépêché un journaliste pour plonger dans le cœur de l’aventure guerchaise. C’est la magie de la Coupe de France : ses belles histoires, ses parenthèses.« J’ai reçu une quinzaine de sollicitations de médias différents dans la semaine » , souffle Christophe Gadby pendant que son jeune gardien, Maximilien Marchand, héros du précédent tour, se fait photographier sous tous les angles.

Prêts pour l’exploit

Murat Méral, qui a démontré que même à l’entraînement l’appel du but était plus fort que lui, se fixe sur ce match qu’il attend tant et qu’il appréhende simplement :« nous avons bien travaillé toute la semaine. Il y a eu un peu plus d’enthousiasme que d’habitude. Nous allons jouer sans pression » . À côté de lui, Jefferson Savey, tout sourire, est également prêt à rentrer un peu plus dans l’histoire du club. La tête à l’envers, les pensées ailleurs le week-end dernier lors de la défaite face à Lamballe, l’ancien Rennais s’est nourri de chaque mot de son coach.« Arriver à ce tour ne relève pas de la chance. Nous avons travaillé pour. Le coach nous rappelle de garder la tête sur les épaules. Nous sommes très confiants pour ce match » . Ils sont prêts pour l’exploit.
 

Anthony Bichot : « Ce serait magique ! »

Le milieu de terrain de 24 ans, arrivé cet été en provenance de la TA Rennes, ne pensait pas vivre autant d’émotions avec Rannée-La Guerche.

Vous avez la particularité d’avoir été coaché dans trois clubs différents par Christophe Gadby (CPB Bréquigny, Stade Rennais et Rannée-La Guerche). Peut-on dire que c’est votre père spirituel du football ?
Il m’a souvent accordé sa confiance, c’est vrai. Au CPB Bréquigny, en U19, il m’avait donné le brassard. Quand il est arrivé au Stade Rennais ( ), il a voulu que je le suive. Bon, après, il faut aussi que je fasse des bons matches pour étirer sa confiance. Mais c’est quelqu’un qui m’a toujours suivi. Avec lui, je sais que je peux évoluer en toute sérénité.

C’est rassurant quand il vous appelle ?
Oui, car dans le monde du foot, il y a beaucoup de paroles. Et souvent, elles ne sont pas maintenues ou pas mises en application. Ce qui n’est pas le cas avec Christophe.

Vous avez bien fait de le suivre cette année…
J’ai quand même réfléchi avant de venir. J’avais des propositions de la part d’autres clubs (Guipry-Messac…). Mais quand on m’a présenté le projet du club, j’ai tout de suite vu que c’était une opportunité intéressante. Mais je ne pensais pas que l’on allait vivre tout ça.

Derrière le rideau de ce match, il y a un possible 32es de finale de Coupe de France. Se met-on une pression particulière ?
Il y a toujours une petite pression. Mais il va falloir la gérer et faire en sorte qu’elle devienne positive. On sait que nous sommes attendus. Il faudra prendre ce match comme un autre. Quand on fait du foot, c’est pour vivre ce type d’instant. Comme celui contre Vertou au tour précédent (1-0 ap). Personnellement, je n’avais jamais vécu ça : cette fin de match, la fête avec les supporters… C’était exceptionnel !

Vous croyez à la qualification ?
Ce serait magique ! Il n’y aurait pas de mot de pour la décrire. Pourquoi pas jouer une Ligue 1 derrière… En tant qu’amateur, on n’aura pas beaucoup d’occasions de vivre un 32es de finale de Coupe de France.

 

Paul et Duvoux sont en balance pour le poste de milieu axial. - (Photo archives cor. NR, Patrice Juin)

Rannée/La Guerche (DSE) - Blois Foot (CFA 2) S’ils se qualifient demain en Bretagne, les Blésois atteindront le but qu’ils s’étaient fixé : les 32 es de finale.

L’équipe

  Blois : Touré - Pessoa, Orgebin (cap.), Pérou, Ntangu - Baana-Jaba, Rousseau, Paul, Thibaudat - Popineau, Mongomba. Entraîneur : P. Monteilh. Remplaçants : Cosson (g), Duvoux, Yikik, Soumah, Damachoua, Fomba. Absents : Cissé (reprise), Kiala (tendon d'Achille), Traoré (choix).

Statistiques

  Rannée/La Guerche : 4^e en DSE. Victoires : 4. Nuls : 2. Défaites : 3. Buts pour : 12. Contre : 11. Blois : 4^e en CFA 2. Victoires : 4. Nuls : 3. Défaites : 3. Buts pour : 18. Contre : 11.

Comment ils se sont qualifiés

  Rannée/La Guerche : 1^er tour, à Balazé (PH), 3-3, 2-4 tab ; 2^e tour, à Gayeulles (D1), 1-5 ; 3^e tour, à Saint-Av (DRH), 0-1, ap ; 4^e tour, contre Dinan/Lehon (CFA 2), 3-2 ; 5^e tour, à Bréteil/Talensac (DRH), 0-1 ; 6^e tour, contre Vertou (CFA 2), 1-0. Blois : 3^e tour, à Lignières (D2), 0-2 ; 4^e tour, à Issoudun (DHR), 2-3 ap ; 5^e tour contre Saran (DH), 3-0 ; 6^e tour, à Saint-Pryvé/Saint-Hilaire (CFA 2), 0-2 ; 7^e tour, à Romorantin (CFA), 2-3.

 

 

 

 

 

Pegou Tankeu, footballeur baroudeur

Coupe de France (8e tour). Rannée-La Guerche - Blois, dimanche (14 h 30). De Yaoundé hier, à La Guerche aujourd’hui, le latéral droit a fait un long voyage.

Il voulait retrouver son anonymat, s’effacer du monde. Puis aussi trouver une terre, un club, un terrain pour se relancer. William Pegou Tankeu a choisi La Guerche-de-Bretagne, une commune dont le nom ne lui avait jamais sifflé aux oreilles. Une commune avec son club, le RC La Guerche-Rannée qui est devenu en quelques mois sa famille du foot. Sa famille, elle, le Camerounais l’a quittée rapidement pour écumer les championnats les plus exotiques.« J’ai débuté à Yaoundé. J’ai fait quelques sélections nationales U17. C’est justement lors d’un stage au Maroc qu’un agent m’a approché pour lancer ma carrière. » Direction la Guinée Équatoriale puis la Syrie, l’Azerbaïdjan, la Russie, la Lettonie et… aujourd’hui La Guerche.« La Guerche a pris contact avec moi via le site Foot National » , raconte le défenseur. Yannick Courteille, alors aux commandes de l’équipe, lui présente son club, le projet : celui de tutoyer le haut du classement de DH. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme prévu. Une saison galère et une descente plus tard, le footballeur baroudeur est toujours là.« Avant de quitter le club, je veux le ramener au niveau qu’il a quitté » . Un vœu pieu pour lui qui vit un beau début de championnat et ce huitième tour de Coupe de France qu’il vivra demain sur le terrain.« Ce match fera certainement partie de mes plus beaux souvenirs comme cette finale que j’ai jouée mais perdue en Coupe d’Azerbaïdjan ou cette montée en première division lettone » . À 26 ans, William Pegou Tankeu sait que La Guerche reste un tremplin car après avoir gratté le haut niveau il espère y regoûter dès que possible.« J’ai fait un essai, cet été, dans un club slovène mais je n’ai pas donné suite » , confie t-il avant d’ajouter« J’ai toujours des contacts avec des agents qui m’appellent régulièrement. Cependant, je n’aime pas parler du futur. Aujourd’hui, je suis à La Guerche. Je vis une belle histoire ici » . L’histoire pourra prendre encore plus d’éclat ce dimanche face à Blois.« Il n’y a pas d’appréhension. C’est un match comme un autre. C’est ce que je dis souvent aux gars » . Vu son parcours, on peut le croire.

 

Quelles sont les étapes de votre parcours avec le RC Rannée-La Guerche et que représente-t-il pour vous ?
C'est ma 7e année que je suis à La Guerche. C'est un club familial. Je suis devenu attaché au club, alors que je suis de Rennes. Il y a une bonne ambiance. J'ai connu pas mal de monde. C'est ce qui me permet de rester. A un moment, je partirai. Mais pour l'instant je suis bien, ça se passe bien. Je vais finir l'année, puis on va voir. Le club était en DSE quand je suis arrivé. On est monté en DH, jusqu'à la descente de l'an dernier. Il y avait pas mal de blessés, dont moi. Pour monter en CFA 2, il faut plus de structures. On jouait le bas de tableau. Je pense que ça fait du bien de redescendre pour pouvoir remonter après avoir repris goût à la victoire.

Vous êtes toujours qualifiés en Coupe de France...
Tous les ans, on galérait dans cette compétition. On avait le tirage contre nous. Là, on a un peu de chance. On a battu deux CFA 2. On n'a pas de regret. Il y a six ans, on avait joué Angers au 7e tour. Vivre une aventure pareil, c'est extraordinaire. Entre nous, ça créé une émulation et plus de solidarité. Au club, ça fait plaisir pour les bénévoles et ceux qui le font vivre.

Qu'avez-vous ressenti au moment de votre passe décisive contre Vertou au tour précédent ?
C'était magnifique. C'est extraordinaire de faire ça à la 118e minute. Je n'avais pas beaucoup de ballons, mais je savais que j'aurais une occasion à saisir. Je déborde. Yo (Charron) est tout seul. Il n'y a plus qu'à la pousser.

Que pensez-vous du match de dimanche contre Blois (CFA 2) ?
On va jouer sans pression. On en a déjà battu deux, pourquoi pas trois. Un exploit est possible. On n'a rien à perdre. On veut tout donner, et ne pas avoir de regret. Défensivement, il faut être vraiment costaud, ne rien lâcher tout le match. Il faudra être concentré et si on a une ou deux occasions, il faut les mettre. Je ne vais pas avoir beaucoup de ballons, mais il faut essayer de tout faire bien.

Avez-vous un pronostic ?
Je dirais 1-0 à la 90e. But de Jefferson. Je le sens bien aux entraînements. Il est pas trop mal.

 

Christophe Gadby, à charge de revanche

Coupe de France (8e tour). Rannée-La Guerche (DSE) - Blois (CFA2), dimanche (14 h 30). Touché par la fin de son histoire au Stade Rennais, le technicien savoure son rebond gagnant.

Il existe une vie en dehors du Stade Rennais. Parti de Rennes cet été, Christophe Gadby vit sa nouvelle aventure au calme avec une fraîcheur et une tranquillité épatantes. Une seule chose lui importe désormais : l’avenir de Rannée-La Guerche. En venant ici, l’entraîneur s’est retrouvé en même temps qu’il s’est trouvé un club aux racines plus familiales. À 52 ans, il avait un grand besoin de retrouver cette bulle.« Ici, il y a des vrais aspects : passion, émotion, un côté rural avec des valeurs qui sont ancrées chez les joueurs. Je n’ai pas besoin de leur dire dix fois de ranger le matériel, par exemple. Tout est naturel. Je me plais beaucoup ici… »

« Ma philosophie, c’est le plaisir et le sourire »

Cela s’entend. Et c’est logique. La dernière cassure avait provoqué une énorme fêlure. Après quatre ans de mariage au sein de la réserve de la réserve du Stade Rennais, la séparation prononcée par Landry Chauvin, mi-mars, avait laissé des stigmates chez Christophe Gadby, dont le contrat arrivait à échéance.« Cette décision, je ne l’ai pas très bien prise sur le coup. Je n’étais pas très loin de débrancher, de tout arrêter. Mais je n’ai aucune amertume envers qui que ce soit. J’ai passé des belles saisons là-bas, mais j’ai détesté les trois derniers mois. Je n’ai pas apprécié de ne pas avoir une équipe compétitive pour les finales de Coupe Maxime-Portier (Guichen, 1-2 ap )et Bretagne (AS Vitré, 0-2 ). Mais je suis passé à autre chose. Et ce que j’arrive à faire avec Rannée-La Guerche prouve que j’ai quelques qualités… » C’est un fait. Christophe Gadby ferait un bon politicien, du moins quelqu’un qui tient ses engagements. Parce que son souhait, débité un peu partout avant la saison, de redonner de l’élan à Rannée-La Guerche avait des allures de promesses électorales. Difficile à croire, au début, quand on savait que le club avait une relégation à digérer et que le recrutement s’était opéré dans l’urgence.« Je suis de nature positive aussi. Ma philosophie, c’est le plaisir et le sourire. Certes, il y avait une descente mais j’ai senti ou ressenti qu’il y avait quelque chose à faire. Habituellement, quand je vais quelque part, je ne me trompe pas beaucoup. C’est peut-être une part de feeling », sourit celui qui a déjà connu un 8e tour de Coupe de France en tant qu’entraîneur-joueur à Saint-Grégoire en 1999 ( contre le Racing France, 1-4 ). Le secret de Christophe Gadby, qui coache depuis la moitié de sa vie, se niche peut-être dans cet aveu de Pierre-Yves Ferré, figure de l’exécutif bicéphale de Rannée-La Guerche, qui avait mis son coach en concurrence ouverte avec deux autres entraîneurs ( Cyril Hervé et Stéphane Le Moal ), lors de la succession de Yannick Courteille. Convaincu par ses compétences et son authenticité, il lui avait donné les pleins pouvoirs.« Ce fut une évidence pour nous. Le contact, dès le départ, fut bon. Les renseignements que l’on avait pris sur lui l’étaient tout autant. À partir de là, la voie était ouverte. C’est exactement le profil que l’on recherchait. Quelqu’un du métier, avec qui on peut facilement échanger, qui sait où il veut aller. Aujourd’hui, personne au club ne regrette ce choix. » Christophe Gadby, non plus.

TV Rennes a dépêché un journaliste pour suivre l'entrainement du mercredi 30 novembre

Cliquer ici pour visionner le reportage paru dans TV Soir (Début 12'45)

 

Baptiste Hubert prépare une surprise pour les joueurs

Baptiste Hubert, 21 ans, de La Guerche, a grandi avec le RCRG. Ses parents sont investis dans le club. Lui a joué au foot tout jeune.« J’ai dû arrêter à 17 ans à cause d’un problème au genou. Le RCRG est un club familial. On se connaît tous et il y a une super-ambiance. » En deuxième année à l’École centrale de Nantes, ce futur ingénieur suit toujours le RCRG.« Dès la victoire face à Dinan, avec une bande de copains, on a créé un groupe de supporters et un événement pour chaque match sur Facebook. Pour Bréteil, on était 60, puis 170 pour Vertou, et maintenant, pour Blois, on est environ 300. Pour dimanche, on prépare des banderoles et aussi une surprise pour les joueurs. On est avec eux. La victoire, on y croit. On est capable de le faire. Je verrai bien 2-0 pour La Guerche. »

Thierry Lefais : « Je croise les doigts sur le piano »

Thierry Lefais, 60 ans, auteur-compositeur et pianiste guerchais, est un des piliers du RCRG. Le football est sa deuxième passion, après la musique. Il a joué dans toutes les catégories, de l’âge de 9 à 53 ans. Il a encadré les jeunes et s’est investi comme dirigeant. Il a aussi composé deux hymnes pour le RCRG. Il vit intensément l’événement.« Ce 8e tour est inédit et exceptionnel pour nous. Pour moi, on a une chance sur deux de le gagner. Et si on a de passer, ce sera pendant le match avec un score de 2-1. Je croise les doigts sur le piano. » Dimanche, il sera tout en haut de la tribune, aux côtés de Martial Ollivry qu’il seconde parfois au micro. Tous les deux ont prévu de porter les trois écharpes du RCRG, de la Coupe de France et du FC Blois. Au titre du fairplay et de la sportivité.

« Oyez, oyez, bonnes gens de Blois »

Le 8e tour de la Coupe de France inspire fortement l’auteur-compositeur Thierry Lefais. Il a écrit un petit poème qu’il adressera au micro, dimanche, aux supporters de Blois, avant le coup d’envoi du match. Une rencontre qu’il voit« avant tout comme une fête ». « Oyez, oyez/Bonnes gens de Blois/Riez, soyez/De bon aloi/C’est jour de fête/C’est jour de foot/Victoire, défaite/C’est là le doute/Quoi qu’il arrive/Notre rencontre/Doit être festive/Et sans encombre/Blésoises, Blésois/Pour le panache/ Soyons courtois/Le temps d’un match. »

Jean Tricot : « On a notre part de chance ! »

Jean Tricot, 79 ans, est le doyen des supporters du RCRG. Le foot est une partie de sa vie.« J’ai joué au foot de l’âge de 18 à 45 ans. J’ai connu l’Avant-garde guerchaise, le Football-club guerchais, le Stade guerchais et le RCRG. Tous les dimanches de la saison sur le terrain, c’est la règle. Je n’ai jamais lâché. On a un super-club, avec de très bons dirigeants, de très bons jeunes éléments. » Jean Tricot a sa place, sur le pourtour, au niveau de l’entrée des joueurs.« Je me promène, j’ai besoin d’espace. » Et, à quelques jours du match, il est heureux et confiant.« Je n’ai pas peur. Nos joueurs sont en forme et motivés. Ils ont bien remonté en tête du championnat. On a un gardien sensationnel. Et on est chanceux. Car il faut avoir une part de chance aussi. Je les vois gagner 2-1. »

La Guerche - Angers, déjà cinq ans

Coupe de France (8e tour). Rannée-La Guerche (DSE) - Blois (CFA 2), dimanche. En 2011, les Guerchais avaient accueilli Angers lors du 7e tour.

Un huitième tour de Coupe de France… L’aventure est belle et prend ce week-end un peu plus de hauteur. Comme un certain dimanche de novembre 2011, où les Guerchais avaient accueilli un pensionnaire de Ligue 2 au 7e tour : Angers Sco. Imaginez un peu. Rencontrer en compétition officielle un club professionnel sur sa pelouse. Le rêve de tout footballeur amateur, s’il en est un.

« Le moment magique où on a mené au score »

Du RCRG version 2011, il reste encore cinq éléments qui font désormais office de tauliers. Abel Favry, Teddy Vallée, Murat Méral, Gilles Martin et Maxime Lambinet sont toujours fidèles au poste. Maxime Lambinet, justement, se souvient encore fraîchement de ce match et de ses pourtours.« C’était l’euphorie. Il y avait une énorme ambiance dans les tribunes. C’était la première fois que le club jouait face à des professionnels, souligne le milieu de terrain qui avait su garder la tête froide face aux Angevins.Avant de revenir à La Guerche, j’évoluais à l’AS Vitré. J’avais pu déjà me frotter à des joueurs professionnels. » De son côté, Gilles Martin a toujours en tête« le moment magique où nous avons marqué et ainsi mené au score. Tout le stade était derrière nous. Nous n’avons pas été ridicules lors de cette partie et nous n’étions pas loin de créer l’exploit » . Si la victoire n’a pas été au rendez-vous (défaite 2-1), la fête d’après-match a tenu toutes ses promesses.« Nous sommes rentrés très tard dans la nuit », sourit Gilles Martin, qui a eu l’agréable surprise de se voir le lendemain en Une de Ouest-France avec son coéquipier Teddy Vallée. Aujourd’hui, l’événement est scellé dans le marbre de l’histoire du club.« Nous en parlons de temps en temps, mais l’équipe n’est plus la même. La majorité des joueurs a une vingtaine d’années », admet Maxime Lambinet. Gilles Martin abonde :« Ce match face à Angers est une belle page de l’histoire du club. Ce sont à nous et aux jeunes du groupe d’en